Salut à tous - en tout cas à ceux qui viennent sur le forum.
Je viens de lire le CR de réunion du 6 juin, du coup je réagis à ce post.
Un point y est évoqué : celui concernant les jours de grèves payés ou non.
Déjà pour commencer, sur un sujet aussi complexe, n’avoir qu’un tel résumé alors que les éléments de réflexion ont dû être nombreux est - à mon avis - insuffisant, mais bon il y a le choix de simplifier, ce n’est pas forcément pour le mieux pour tout. Bref, maintenant le fond.
Il me semble indispensable de rappeler que juridiquement, le CS est seul responsable financier, qu’il est l’employeur légal. Ce genre de décision, touchant à l’équilibre financier du café, et par extension à la relation employeur/salarié-e, ne saurait être du ressort de la réunion ouverte, et pour le moins ce n’est pas à la réunion ouverte de s’arroger de telles prérogatives.
Ce qui est important à considérer, c’est que le niveau de décision doit être en adéquation avec les responsabilités. Nul ne doit être responsable de décisions sur lesquelles il n’a pas de moyen d’action.
A minima il faudrait trouver un mécanisme concernant de telles décisions, que le CS est tout en droit de refuser. Telle que la décision est formulée ici, la grève pourrait être payée sans limitation de durée, sans condition ni restriction sur le sujet, selon la décision de la réunion ouverte. J’imagine que ce genre de points ont été évoqués et discutés, mais c.f. mon “déjà pour commencer”. Est-ce réellement ce genre de porte ouverte qui a été choisie ?
Si le CS refuse que cette porte soit ouverte, il peut revenir sur cette décision de la réunion ouverte, demander à ce que ce soit approfondi avant qu’une décision soit réellement prise. On peut se retrouver en situation de conflictualité, entre des personnes qui ont envie de certaines choses, sans pour autant être responsables (réunion ouverte), et les personnes qui sont responsables des conséquences de l’application de ces choses (CS).
Un choix possible serait que lorsqu’une telle conflictualité survient, les présents à la réunion ouverte soient invités à intégrer le CS, et ainsi être responsables des décisions prises. Lorsque moins de la moitié des présents accepte l’invitation, la décision est de fait retoquée.
Une autre possibilité serait la convocation d’AGE “à terme”. Cela pourrait être direct, ou après une demande du CS de “reconsidérer cette décision”. Si toutefois après une nouvelle phase de réflexion la réunion ouverte et le CS (c’est bizarre a priori de les opposer, mais je pourrais dire “les non-responsables et les responsables”) le désaccord subsiste, alors passage en AGE. Et au pluriel, AGEs, si les sujets sont complexes et ne dégagent pas de majorité forte (par exemple, mise au vote au 2/3 de choix positifs ou négatifs : tant que pas de choix validé sur l’un ou l’autre, c’est qu’il y a débat, et que les propositions ne font pas “majorité”).
Bref. Le CS est du genre à prendre trop de temps (moins de réunion, plus de discussions avec considération des aspects juridico-financiers), mais il ne faudrait pas que la réunion ouverte finisse par passer outre les personnes qui ont été choisies à l’AG comme responsables légales.
Au plaisir de vous répondre !